L' Histoire de SAINT ADRIEN
ADRIEN était officier des armées de l'empereur MAXIMIEN-GALERE et chargé de persécuter les chrétiens
en l'an 306 à Nicomédie.
Il avait 28 ans depuis 13 mois, il avait épousé NATALIE (sans H) jeune fille d'une noblesse égale
à la sienne. Elle était chrétienne, mais cachait encore sa religion pour ne pas s'exposer à la fureur du tyran.
ADRIEN admirait la joie des martyrs qui paraissait au milieu des supplices et fit profession
de la religion chrétienne en choisissant de les rejoindre comme prisonnier.
Sa femme partagea sa joie de devenir martyr et alla en prison déguisée en homme pour
soulager ses plaies. SAINT ADRIEN fut battu à grands coups de bâton. Les bourreaux exécutèrent cet ordre avec tant de cruauté qu'on
voyait les entrailles du martyr.
Pendant ce supplice, tous les autres martyrs étaient en prière pour demander à Dieu la grâce
et la persévérance pour celui dont la naissance, la jeunesse et la délicatesse leur faisaient toujours appréhender qu'il ne se
rendit.
La vertueuse NATALIE de son côté l'encourageait sans cesse à demeurer ferme sur sa foi. MAXIMIEN
ne souhaitait pas qu'ils mourussent tous dans les fers, sans avoir éprouvé les derniers efforts de sa rage et les condamna
à avoir les jambes et bras coupés.
ADRIEN et ses compagnons expirèrent dans les douleurs de ce supplice le 4 mars.
SAINT ADRIEN est le patron des bourreaux, on place parfois près de lui un lion pour symboliser
sa magnanimité.
Les geoliers l'ayant pris aussi pour saint patron, il est aussi représenté çà et là avec des clefs.
On voit dans l'église de CANY, à côté d'YVETOT (Pays de Caux) une image de SAINT ADRIEN
sculptée au XVIIème siècle et habillé en guerrier romain.
La première translation est un 26 août et sa fête est le 8 septembre : jour où son corps
fut transféré de Constantinople à Rome. Puis celui-ci rejoindra les Flandres en 1110 dans l'abbaye de GRAMMONT.
On invoque SAINT ADRIEN avec SAINT ROCH contre les maladies contagieuses.